Célébration de la journée mondiale sur les zones humides dans le
cadre de la convention de RAMSAR
La Deuxième Journée d'Étude sur les Zones Humides Sahariennes
« Zones Humides et Agriculture»
Date: 02 février 2014
Lieu: Station de Milieu Biophysique, RN n°3 - Touggourt, Ouargla, Algérie
Introduction
Afin d’assurerla durabilité des zones humides, en adoptant une gestion typique, spécifique, efficace et efficiente que la communauté internationale représentée par plus de 160 états a adopté le 2 février 1971 la convention RAMSAR (nom de la ville iranienne où cette convention internationale a été signée le 2 février 1971). L’Algérie ;en adhérantà cette convention en 1982, a classéune cinquantaine de sites et plus d’une dizaine sont en cours. L’ensemble de ces zones humides couvrent une superficie de 3-3.5 millions d’hectares. L’actualisation en cours, par recensement a permis de cibler 1.451 zones humides, dont 762 sont naturelles et 689 artificielles.
Compte tenu de la vulnérabilité de ces écosystèmes, la recherche doit se pencher rapidement sur la question par la capitalisationdes connaissances scientifiques pour remédier à ces menaces et assurer la fonctionnalité de ces zones en tant qu’un écosystème, maillon de la biosphère, d’établir un constat précis etd’en tirer les conséquences que pourraient porter atteinte sur l’existence d’un nombre élevé d’espèces floristiques et faunistiques,d’une valeur jusque-là, inestimées.
Le CRSTRA, organe scientifique de la convention pour l’Algérie, s’intéresse de près au fonctionnement, à la structure,à la biodiversité et l’évaluation des menaces sur ces systèmes biologiques fragiles d’où l’intérêt de la journée mondiale célébrée annuellement par l’équipe Zones Humides du CRSTRA domiciliée à la Station Biophysique de Touggourt (Ouargla).
Le thème choisi par le Centre pour célébrer cette journée du 2 février est celui des Nations Unies « Année internationale de l’agriculture familiale » et en adéquation avec celui retenu par les instances de la Convention de RAMSAR qui ont choisi « Les zones humides et l’agriculture ». Pour cela, et afin de donner une dynamique locale mais également régionale, le Centre a jugé indispensable et incontournable la participation de les acteurs de la société civile, les élus locaux, les chercheurs et le personnel de soutien, les universitaires, les agriculteurs, les clubs verts des écoles, les médias et les directions de l’administration (208 personnes). Un échange scientifique sur l'état des recherches et des connaissances sur les zones humides sahariennes, la réflexion sur les modalités de coopération entre les différents acteurs, dans l’optique de développer une stratégie de gestion durable de ces écosystèmes en adoptant des pratiques appropriées pour cet effet.
Thématiques
- Comment protéger les zones humides?
- Impacts de l’agriculture saharienne sur les différents compartiments de l’écosystème des zones humides (Techniques d’irrigation (classiques ou modernes) et de drainage, fertilisation, traitements phytosanitaires).
- Les mesures agro-environnementales en zones humides.
- Rôle de zones humides dans diminution de la charge polluante issue des eaux de drainages des terres agricoles.
- Développement socio-économique et durabilité.
Objectifs
- Discuter les services rendus à la société et valeurs économiques qui en découlent.
- Concilier le maintien de l’agriculture dans les milieux humides Sahariens, réputés comme "difficiles", mais présentant des intérêts environnementaux, voire sociétaux.
- Renforcer la lutte contre les pratiques agricoles qui peuvent altérer la qualité des eaux des zones humides et leur biodiversité.
- Poursuivre activement les actions de préservation durable des zones humides encore existantes en tenant compte de leur présence sur le territoire dans tout projet d'aménagement urbain, touristique et agricole.
- Diffuserla connaissance, sensibiliser et vulgariser.
- Adopter une nouvelle stratégie multidimensionnelle d’équilibre entre l’agriculture saharienne et les zones humides dans la région.
Mots clés
- Zones humides sahariennes
- Agriculture
- Eau
- Biodiversité
- Développement durable
Président d’honneur
LAKHDARI Fatoum, Directrice du CRSTRA
Président de l’atelier
Pr. BELHAMRA Mohamed, Chef de Division des Bioressources, CRSTRA
Comité scientifique
Président
Pr. BELHAMRA Mohamed (Univ-CRSTRA-Biskra)
Membre :
Prof. HACINI Messaoud………………… Univ. Ouargla
Dr. BOUCHAHM Nora…………………. CRSTRA Biskra
Dr. FARHI Yacine………………………. CRSTRA Biskra
Dr. HALIS Youcef……………………….. CRSTRA Touggourt
Mr. BENHADIA M. Amine…………… CRSTRA Touggourt
Dr. CHAMSA A. Khalifa……………… Univ. El Oued
Mme BACHI Oum Elkhair……………… CRSTRA Touggourt
Mr. GHAMAM Amara Djilani……… Uni. El Oued
Mlle KHELLOU Mayada……………. CRSTRA Touggourt
Mr. HADJOUDJ Moussa……………. CRSTRA Touggourt
Mlle KOUL Naima……………………….. CRSTRA Touggourt
Comité d’organisation
BENAISSA Mohammed Hocine (Coordinateur de la station de Touggourt, CRSTRA) Le personnel de la station de Touggourt, CRSTRA
Communications/Débats:
- Présentation de l’équipe ‘Zones Humides’ (recherches et résultats acquis).
- Dr. Youcef HALIS, CRSTRA-Touggourt.
- Les sebkhas et les chotts: un patrimoine minier et environnemental en voie de dégradation
- Prof. Mesaoud HACINI, Univ. Ouargla.
- Zones humides du Bas Sahara.
- Naima KOULL, CRSTRA-Touggourt.
- Epuration des eaux usées par les plantes : cas de la station pilote du vieux Ksar de Temacine.
- Lamine HAFOUDA, INRA-Touggourt.
- Introduction à la pisciculture: élevage de Tilapia du Nil (Oreochromisniloticus) dans les régions arides.
- Moussa HADJOUDJ, CRSTRA-Touggourt.
- Risques liés à l’utilisation des zones humides dans l’élevage.
- Med Hocine BENAISSA, CRSTRA-Touggourt.
Concours :
Un concours au profit des élèves des clubs verts des écoles de six communes (Mégarine, Témacine, Zaouia El Abidia, Sidi Slimane, Tebesbest, Nezla) a été organisé. Les élèves ont présenté des travaux sous forme de maquettes en soulignant et mettant en relief l’importance et le rôle que jouent les zones humides. Leurs travaux ont été récompensés par une commission désignée pour.
Films Documentaires :
Avant la lecture des recommandations de la journée et la clôture officielle, deux films documentaires ont été projetés ; l’un sur les peuples migrateurs et l’autre sur une expérience de l’aquaculture menée par un agriculteur de la région.
La journée a été retransmise en direct sur la radio locale ainsi qu’un article de presse consacré à cette journée, un stand d’exposition dédié aux zones humides à travers les maquettes des clubs verts, des écoles et les travaux de recherche du Centre a fortement attiré l’attention des participants.
Il y a lieu de signaler que le club vert lauréat du premier prix, a remis une distinction à Mme la Directrice du Centre ; un travail réalisé par les élèves sur une zone humide de proximité (lac Megarine).
Recommandations et propositions :
Après un riche et fructueux débats au quel ont pris part les différentes parties présentes (scientifiques, Autorités locales, Education, Agriculteurs, la société civile représentée à travers plusieurs associations), les recommandations et propositions suivantes sont formulées:
- Détermination des différents facteurs de dégradation des zones humides sahariennes et adoption des moyens et des stratégies de conservation de ces écosystèmes.
- Sensibilisation sur l’importance écologique et économique et sanitaire des zones humides sahariennes.
- Etablir un réseau multidisciplinaire pour le suivi des écosystèmes humides qui pourrait être domicilié au niveau de la station Milieu Biophysique de Touggourt.
- Proposition d’un projet de collaboration avec le Ministère de la pêche dans le cadre de la pisciculture et les zones humides sahariennes ;
- Mettre une stratégie pour l’aménagement et le développement du canal Oued Righ, adopter les méthodes d’irrigation convenables pour réduire l’influence des eaux usées domestiques sur les caractéristiques biologiques et physico-chimiques du canal ;
- Encouragement des projets basés sur l’épuration des eaux usées par les plantes à travers tout le pays (en tenant compte des spécificités de chaque région).
- Utilisation des ressources naturelles issues des chotts et des sebkhas dans le développement économique local.
Il convient d’indiquer aussi l’enthousiasme et l’intérêt accordé à cette journée par l’ensemble des participants et qui ont même manifesté leurs souhaits de reproduire la célébration d’année en année : c’est là en signe de leur réceptivité des messages transmis et l’importance de la présentation des Zones Humides.
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