RESUME:
Les maladies à transmission hydrique, qui sont le résultat de manifestations pathologiques
d’origine bactérienne, parasitaire ou virale, représentent la première cause de morbidité parmi
les maladies à déclaration obligatoire. La fièvre typhoïde, infection
la plus courante, représente
à elle seule entre 44 % et 47 % du total des déclarations des maladies à transmission hydrique.
Le choléra sévit à l’état endémique avec des poussées épidémiques tous les quatre ans environ.
Chaque année les maladies diarrhéiques dues à la contamination de l’eau tuent environ 2000
enfants. Ces décès pourraient être évités, si toute la population avait accès à des services
adéquats d’approvisionnement en eau et d’assainissement (MATE, 2000. Chaque année, notre
pays dépense 1,5 milliard de dinars, soit 23 millions de dollars, pour lutter contre les maladies à transmission hydrique (MATE, 2000).
Pour que l’on puisse garantir aux usagers une eau de consommation en qualité suffisante et en
qualité satisfaisante trois conditions son
t nécessaires :
- La pérennisation de la source d’approvisionnement,
- La veille sur la salubrité permanente de l’environnement grâce à un système adéquat de traitement de l’eau et d’assainissement du milieu,
- Concrétiser l’application des règles d’hygiène relatives, au transport, au stockage et au prélèvement de l’eau de boisson.
Les stations d’épuration conçues selon le principe des «lagunes d’épuration» ou des «marais artificiels» constituent une solution intéressante pour le milieu rural et sont adoptées
depuis plusieurs dizaines d’années par de nombreuses collectivités.
Nous avons dans un premier projet tester l’efficacité de ce procédé sur un prototype expérimental et qui a donné des résultats satisfaisants ce qui nous a incité à essayer ce procédé
de lagunage à petite échelle mais dans un site naturel et dans un point sensible de la région de Touggourt, motivé à la fois par la disponibilité des espaces et d’une source énergétique renouvelable abondante «le solaire».
La région de Touggourt connaît un développement urbain et une dynamique agricole ce qui
accroit la demande en eau des différents secteurs utilisateurs et notamment l’agriculture. Il s’en
suit des rejets de volume d’eau usée non négligeable qui sans traitement préalable constitue une menace environnementale et sanitaire.