La lutte contre le chômage a toujours fait partie des priorités des pouvoirs publics Algériens. Cette dernière décennie, la politique d’emploi s’est enrichie de nombreux instruments et programmes dédiés au soutien à l’emploi des jeunes, notamment les diplômés. Ainsi, des dispositifs spécifiques ont été mis en place pour favoriser l’insertion des diplômés dans le marché de l’emploi (secteur économique et fonction publique) ou pour la promotion de la création de petites entreprises par ces derniers.
Malgré ces efforts, le chômage, notamment des jeunes diplômés, reste phénomène important dans notre pays. La question du chômage ne se prose pas de la même manière dans toutes les régions du pays. Une grande disparité existe entre les zones urbaines et rurales, les grandes villes et les villes moyennes, les zones côtières et les zones de l’intérieur, etc.
Peu d’études existent sur le chômage dans les régions arides du pays, malgré la spécifique de leur structure économique et leur marché de l’emploi. En se référant à la situation observée à Biskra, nous pouvons avancer que ces dernières décennies le marché de l’emploi aurait connu une évolution assez particulière. D’un côté, un accroissement considérable du nombre des diplômés, grâce au développement du secteur de la formation (universitaire et professionnel) et de l’autre côté une relative stagnation de la demande, plombée par le faible développement des activités économies. Cette situation a engendré un déséquilibre important sur le marché du travail.
Biskra a connu un dynamisme économique remarquable, principalement porté par le secteur agricole. Parallèlement, le secteur de la formation a lui aussi connu un développement important, mais il semblerait que ces deux secteurs affectent des segments différents du marché de l’emploi. L’agriculture créée des emplois pour des métiers qui ne seraient pas tous pris en charge par les établissements de formation (universitaires et professionnelle). De ce fait, le déséquilibre sur le marché de l’emploi serait double. Un déficit important est constaté pour la main d’œuvre agricole, notamment certains métiers. Par ailleurs , un taux de chômage assez élevé est relevé chez les jeunes diplômés.
Ce projet de recherche se veut une contribution à l’étude de la question du chômage des jeunes diplômés, ses causes et ses conséquences socio-économiques, dans la wilaya. Il sera également question d’estimer l’efficacité des politiques publiques de formation et d’emploi de jeunes.