8- La dégradation de la steppe et les processus de restauration-réhabilitation-réaffectation de ses écosystèmes.
Les steppes algériennes, couvrent une superficie globale de 20 millions d’hectares formant deux grands ensembles; les steppes occidentales, constituées des hautes plaines Sud oranaises et Sud algéroises, dont l’altitude décroît du Djebel Mzi à l’Ouest (1200 m) à la dépression du Hodna au centre, et les steppes orientales à l’Est du Hodna formées par les hautes plaines Sud constantinoises bordées par les massifs des Aurès et des Nemenchas.
Outre les formations azonales dominées par les espèces psammophiles ou les espèces halophiles, les steppes des Hautes Plaines étaient connues comme formant quatre grands types, dont la physionomie était construite par une des principales espèces dominantes: l’alfa, le sparte (Sennagh), l’armoise blanche (Chih) et le Hamada (Remth).
Ces formations pures sont réparties en fait, actuellement, selon des patrons plus complexes liés à une dynamique rapide durant les dernières décennies.
Les problématiques principales des écosystèmes steppiques des Hautes Plaines d’Algérie sont (i) climatiques: l’aridité déterminant un faible potentiel biologique et une grande variabilité à la fois saisonnière (caractère du climat méditerranéen) et inter-annuelle (caractéristique du climat aride en général) et (ii) anthropique: ces conditions de fragilité naturelles sont aggravées par une pression humaine de plus en plus intense. Ces conditions, aridité, variabilité et pression anthropique auxquelles s’ajoute une tendance vers plus de sécheresse durant les dernières décennies sont en interrelations complexes.