9- Caractérisation et typologie des zones humides de la région de l’Oued Righ:
Le devenir des zones humides, mises à mal pendant des années, constitue aujourd’hui une question environnementale de premier plan, en lien avec les multiples fonctions qu’elles exercent au sein du paysage.
Aujourd'hui en Algérie, les différentes conventions ratifiées et les lois promulguées confèrent à ces milieux une reconnaissance juridique, dont l'inventaire exhaustif est en cours sous l'égide de la direction Générale des Forêts. En Algérie l’actualisation, en 2006, du recensement des zones humides a permis de dénombrer 1451 zones humides dont 762 naturelles et 689 artificielles. Ces zones humides qui font partie des ressources les plus précieuses sur le plan de la diversité biologique et de la productivité naturelle, jouent un rôle important dans les processus vitaux, entretenant des cycles hydrologiques et accueillant une flore importante, des poissons et des oiseaux migrateurs. Ces rôles prennent plus d’importance dans les régions arides réputées pour les conditions défavorables qui y règne.
De plus, les zones humides algériennes qui se situent sur les deux grandes voies de migration du«Fly-Way international» jouent un important rôle de relais pour la faune migratrice entre les deux obstacles constitués par la Mer Méditerranée d’une part et le Sahara d’autre part.
Malgré leurs importances, ces zones humides restent peu étudier et les mécanismes régissant ces écosystèmes peu connues.
Le premier projet de recherche initié par l’équipe Bioressources (2006-2009) portait essentiellement sur l’inventaire de la faune et la flore des Ziban. Dans son volet sensibilisation et formation les zones humides ont pris une dimension très importante qui a permis de combiner de franc les aspects recherche et formation en prenant on compte le complexe de fonctionnement suivant l’axe Ziban Oued Rhir. Le travail de prospection pour les zones humides de la région de Oued Rhir et Biskra depuis 2008 avec l’appuie de l’équipe du centre de cynégétique de Zeralda1. les premiers acquis qui découlent des inventaires en phase d’hivernage (Octobre-février) sur le deux années et qui prenait en compte toute la variabilités des écosystèmes (Oued, Canal de drainage, lac, chott..etc) fait ressortir l’existence d’espèces vulnérables et/ou protégées tels que le Tadorne casarca, le Tadorne de Belon, la sarcelle marbrée, le flamant rose, l’avocette élégante, l’échasse blanche, l’Ibis falcinelle...etc).
Et dans une suite logique il est évident que le présent projet doit s’atteler à approfondir les connaissances sur la structures des communautés inféodées à ces zones humides en mettant en place une expérience pilote de surveillance dans le court terme de l’évolution de la faune et la flore ainsi que les paramètres physicochimique de ces zones.
Ce projet permettra de dégager la tendance et les scénarios possibles des stades évolutifs probables (eutrophisation du milieu).