PNR N°1: Diagnostic et politique de relance de l'’artisanat traditionnel : exemple de la région des Ziban
Quel est l'intérêt de ce projet de recherche ?
La contribution de l'artisanat traditionnel en termes d'emploi et de revenus ne semble pas avoir fait l'objet de mesures précises pouvant orienter des politiques de développement de ce secteur particulier de l'économie. Un diagnostic complet–et participatif-du secteur est indispensable pour élaborer des recommandations pertinentes destinées aux pouvoirs publics et aux chambres d'artisanat et de métiers pour les aider à concevoir des politiques de développement du secteur.
L'intérêt du projet réside aussi dans le fait que l'artisanat traditionnel, en plus de la valorisation des produits et sous-produits locaux, contribue au maintien d’une culture et d’un savoir-faire ancestral, certainement à préserver et à promouvoir dans le contexte de mondialisation que l'on connaît.
Quelles sont les questions principales auxquelles veut répondre le projet de recherche ?
Quel est l'état de développement du secteur de l'artisanat traditionnel (contribution à l'emploi et aux revenus des différents groupes de la population), quels sont les freins à son développement et comment lever progressivement ces freins ?
Quelles sont les hypothèses de réponse à ces questions qui seront vérifiées par le projet ?
Globalement, l'artisanat traditionnel dans la région des Ziban a vu diminuer sa contribution à l'emploi et à la formation des revenus depuis la fin des années quatre-vingt. Cela serait dû à la forte baisse des flux touristiques dans la région (en particulier des étrangers), à la modicité des aides publiques au développement de ce secteur et à la forte concurrence des produits étrangers due à l'ouverture du commerce extérieur depuis la mise en œuvre du plan d'ajustement structurel (PAS) au début des années quatre-vingt-dix. On peut cependant faire l'hypothèse que l'artisanat tourné vers la consommation intérieure semble s'être relativement maintenu (production de henné, de tabac à priser et à chiquer,...).
Quelle méthode de vérification des hypothèses ?
Il s'agit d'une recherche participative, c'est-à-dire qui implique l'ensemble des parties prenantes dans toutes les phases de la recherche (artisans des différents métiers, chambre de commerce, administrations concernées, chercheurs). Dans un atelier de démarrage du projet rassemblant ces parties prenantes, on définira ce qu'on entend par "artisanat traditionnel" et on validera les questions de recherche et les hypothèses ormulées par l'équipe du projet. Cet atelier sera aussi l'occasion de discuter de la meilleure façon de procéder au diagnostic du secteur et des différents types d'enquêtes à mener.